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 Rencontres 2000
 
Jeudi 14 Décembre 2000
Henri GUERIN
à l'Ecole Supérieure de Commerce de Toulouse
Peintre verrier

Art et Passion
L'enfance est pour l'artiste la cave et le grenier de sa création dans lesquels il ne cesse de puiser, pour les exhumer, tous les trésors enfouis des premières années
L'artiste tentera par son ouvre de rejoindre, souvent à son insu la source cachée. Cette quête apparaît rarement féconde sans une passion tournée vers l'inconnu du monde vers les êtres et les choses qu'il interroge en son ouvre appelant les voix qui pourraient apporter la silencieuse réponse.
C'est au grenier des désirs, dans sa chambre haute que les passions s'élaborent, se distinguent des besoins élémentaires du corps, non pour les mépriser mais plutôt pour qu'ils s'apprivoisent en mémoire et que d'obscures sensations primitives ce lieu puise aux racines profondes assez de sève pour nourrir tout un peuple de branches et de feuilles, désirs puissamment brassés au vent sensible de l'esprit. Une conscience d'altérité se forme, l'unique peu à peu se distingue du semblable malgré les peurs, il s'enhardit, "je" devient un autre, un autre moi, un autre autre.""
Henri GUéRIN, Artiste Créateur de vitraux célèbres dans la Région et dans le monde, Auteur du livre "Patience de la main" (Editions du Cerf Paris 1996) nous parlera de sa passion

Jeudi 30 Novembre 2000
Willy PASINI
à l'Ecole Supérieure de Commerce de Toulouse
Psychiatre psychothérapeute et sexologue
Membre de la Société Française de Psychosomatique


La force du désir
Les progrès des neurosciences permettront-ils bientôt de mieux cerner les zones érogènes et la mécanique de l'amour ? Saura-t-on garantir l'accès de tous au désir et au plaisir? Les diverses formes d'érotisme à distance vont-elles continuer à se développer au détriment des rapports de proximité et d'intimité ? Bref quel est l'avenir de la sexualité au sein du couple et de la société ? Une autre question essentielle est de savoir si le désir est réductible au corps ou s'il lui échappe autant que le font dans une large mesure l'imagination, la volonté, et même l'amour. Comment désirer si un tel désir ne nous ramène pas impérieusement au corps, à ses convulsions, à ses limites ?
Le Professeur Willy PASINI, nous invite à explorer l'univers du désir, dans ses grandes orientations présentes et futures. Il montre ainsi comment chacun d'entre nous peut agir pour lutter contre l'usure du temps ou combattre certains dérapages: le manque de désir lié à la difficulté de vivre en couple, le commerce de l'Eros. Fort de sa longue expérience de praticien, avec des exemples concrets et précis, il développera les quelques règles simples mais essentielles qui permettent de préserver la magie, la force du désir.

Mardi 11 Avril 2000
Pierre Yves BOURDIL
à l'Ecole Supérieure de Commerce de Toulouse

Docteur en philosophie et littérature française, Professeur de philosophie en classe de khâgne, Il travaille sur les rapports de la pensée avec sa propre expression et présentera ses recherches sur ce sujet palpitant et universel

Peut-on imaginer l'amour heureux ?
Nous accordons une très grande importance au sentiment amoureux. Pourtant, "il n'y a pas d'amour heureux" chante le poète. Et aucun grand mythe amoureux ne se finit bien comme s'il faut toujours que les amants paient le prix fort leur désir d'être heureux. En même temps, nous ne cessons de croire que le bonheur et l'amour sont absolument conciliables. Sans compromis. Nous voulons croire que l'amour donne le Bonheur éternel et parfait. Nous faisons rimer amour et toujours.
Dans la plupart des cas, nous appelons "amour" les malheurs que nous surmontons pour être absolument bien avec celle, avec celui qui est prié de satisfaire tous nos voux. Une fois surmontés les obstacles, les désespoirs, les acharnements du sort, nous n'avons plus rien à dire. La fièvre de l'amour s'éteint une fois qu'il est advenu.
Est ce une fatalité de l'amour ? L'amour a-t-il besoin de flirter avec le drame ?

Jeudi 23 Mars 2000
Jean Marc TALPIN

LA RETRAITE, dégradation ou liberté ?
La retraite est vécue comme un acquis social important. Une telle perspective ne doit cependant pas masquer ce qu'elle génère de souffrances qui ne peuvent pas toujours se dire. La crise de la retraite permet donc de mieux comprendre la place du travail professionnel dans la vie psychique. S'il peut y avoir de la souffrance au travail, il peut aussi y avoir de la souffrance dès lors que le sujet est sans travail professionnel.
En effet, celui ci s'offre comme une réponse socialement organisée, ce qui le rapproche de la sublimation à plusieurs impératifs psychiques: celui du travail psychique en tant que modalité de traitement de la pulsion, celui du narcissisme du point de vue de la pulsion et du point de vue de l'assignation de la reconnaissance sociale, celui enfin, du lien intersubjectif.
À la retraite le sujet peut perdre pour partie ces réponses sociales et devra alors en construire d'autres en étayage et sur le social, en fonction de ses investissements, et sur sa propre organisation psychique.
A partir de différentes études récentes le Pr Jean Marc TALPIN, Maître de Conférence à l'Université de Lyon Lumière, s'attachera dans sa conférence à faire un bilan et ouvrir des perspectives pour l'avenir.

Samedi 12 Février 2000
Bernard CHOUVIER

Les Sectes, évolution ou aliénation ?
Quels sont les ressorts psychiques qui poussent un sujet à adhérer à un groupe sectaire ? Plutôt que de manipulation, il semble qu'il s'agisse d'une soumission volontaire à un groupe auquel est dévolue une absolue confiance par le nouvel adepte. Une fois dans la secte, une relation d'emprise totale lie chaque adhérent à la fois aux autres membres du groupe, au Gourou et à la puissance sacralisée qui représente l'Idéal de la Secte concernée.
S'il est possible de trouver certains bénéfices narcissiques à l'appartenance sectaire, la difficulté majeure devient celle de la sortie du groupe incriminé. Il n'est pas aisé de faire le deuil d'un groupe qui a représenté pour le sujet, pendant un laps de temps déterminé, l'objet d'un investissement total.

Mercredi 28 Juin 2000
Alain KSENSEE
à la Librairie La Préface Colomiers

Psychiatre, Psychanalyste, Membre de la Société Psychanalytique de Paris Médecin consultant à l'Institut psychosomatique de Paris Il a publié de nombreux articles, ainsi que "Claudine ou le faux autisme" (Privat 1976)

La Psychanalyse d'Alice D.
"Que se passe t-il vraiment, quand la porte du cabinet s'est refermée; entre le psychanalyste et son patient (ou sa patiente) ? Personne n'en sait rien avant d'avoir tenté l'expérience.
Alain KSENSEE a voulu dévoiler les secrets d'une cure, et tente la gageure d'en raconter l'histoire, du point de vue du thérapeute. Il reçoit une jeune femme, Alice D. et montre comment, séance après séance, mois après mois, il travaille à faire refluer son passé enfoui, à dévoiler les plis et les replis de son inconscient.
Très vite, le travail commence. Dès que l'on a réglé les modalités pratiques, on entre dans les associations, le travail d'anamnèse, les interprétations toujours plus approfondies, mais aussi, parfois, les impatiences, les tatonnements, la lassitude... Au fil d'une succession d'énigmes à élucider, le récit nous fait découvrir progressivement les ressorts intimes de l'inconscient et nous initie aux subtilités de la pratique du psychanalyste.

Lundi 22 Mai 2000
Philippe GUTTON
à l'Ecole Supérieure de Commerce de Toulouse

Psychiatre, Psychanalyste, Fondateur et Directeur du GREUPP Professeur à l'Université de Provence

Passions adolescentes
"La passion est le pressentiment de l'amour et de son infini", écrivait Balzac. Infini, illimité, démesure. ces mots ont l'accent "océanique" de la toute puissance et portent à ce titre la marque de Narcisse.
La passion condense le modèle infantile de l'amour d'objet au point qu'il devient quasiment synonyme de dire "passion" ou "pulsion". L'expression "passions pulsionnelles" surgit à plusieurs reprises sous la plume de Freud qui nous rappelle combien elles poussent à une satisfaction immédiate.
L'adolescence se développe selon des expériences amoureuses successives. Ainsi le sujet se construit en prenant distance des objets parentaux oedipiens. La passion empêche ce développement en installant le besoin d'un autre en première ligne et occupant tout le terrain: passion pour un parent d'abord, bien sûr, avec de dramatiques substitutions. Elle est une forme d'addiction qui précède bien des addictions, des scénarios d'élation et d'humiliation.

Samedi 13 Mai 2000
Jacques ANDRE
Psychanalyste, Membre de l'Association Psychanalytique de France analysera à travers son expérience clinique des patients "borderline" les éléments de cette question difficile

Passionnément...
"J'ai besoin de vous." Que dit le patient ou la patiente quand c'est par ces mots que se qualifie la relation transférentielle ?
Faut-il suivre l'accent vital de ce qui manifestement se présente comme une demande de "régression à la dépendance" ? Faut-il opérer ce déplacement minimal qui, conduisant du besoin à la passivité, débusque l'exigence pulsionnelle sous les dehors de l'élémentaire nécessité ?
On fera l'hypothèse que la passion du transfert tente de tenir tout ensemble, en un point d'équilibre instable: l'impératif du besoin, de l'exister, et le jeu de l'amour et de la haine, la clôture immobilisante de Narcisse sur lui-même et l'ouverture périlleuse sur l'objet.

Mardi 25 Janvier 2000
Marc ROGER

"Lecture en public, une passion ?"
"Lire à voix haute et en public, c'est selon Marc ROGER, offrir à l'écoute du plus grand nombre, public adulte et jeunesse, des récits brefs, nouvelles ou romans. C'est également produire des étincelles qui donnent envie de lire, d'ouvrir la voie des livres par où circulent l'échange et les idées. Mais c'est aussi, au cour des villes et des villages, dans l'entreprise, dans les cafés, partout dans la cité s'inscrire comme un passeur. Tout simplement "lecteur public."
Les lecteurs publics de la Voie des Livres lisent dans les bibliothèques, les prisons, les salons du livre, les maisons de retraite, les restaurants d'entreprises, les librairies, les maternelles, les écoles, les collèges, les lycées, les facs, les cafés littéraires, les festivals, les places de marché, les galeries marchandes, les rues piétonnes, les colloques...
Ancien instituteur, comédien, metteur en scène de 1982 à aujourd'hui, Marc Roger décline son activité de lecteur public depuis 1992. Il semble qu'il ait impulsé un véritable regain d'intérêt pour cette profession, et considère son action comme un lien social fort : se réunir autour d'une passion, partager les émotions qu'elle suscite - loin de l'enfermement que nous impose le dispositif télévisuel - désacralise ainsi la littérature en donnant vie aux " rêves de papier ". Le lecteur devient un pont entre public et écrivains.
L'époque se prête d'ailleurs à la création d'espaces culturels qui ne soient pas des temples, mais où l'échange puisse se produire à échelle humaine : le renouveau des cafés philosophiques et littéraires en est la preuve. La lecture publique à voix haute est probablement le meilleur moyen de reconquérir une population méfiante à l'égard de la lecture : selon la dernière enquête du ministère de la Culture, le quart des Français (de plus de quinze ans) ne lit pas un seul livre au cours d'une année.
Plaisir de la bouche, jouissance du verbe, la lecture à voix haute est avant tout une jubilation sensuelle. Goûter les mots, les faire vibrer : parler des choses, c'est les créer. Marc Roger allie le voyage à ses choix littéraires par un répertoire en constante évolution, où les textes se font sans cesse écho.

 
 
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