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Nouveau Blog: Resixlience :  Indice Libre de Resilience Locale/ Pic Pétrolier r

Projet de recherche libre pour un indice d'évaluation global de la résilience locale / pic pétrolier. Méthodologie simple et pérenne d'évaluation de la résilience territoriale d’une collectivité et de sa dépendance au pétrole.

Pierre Aïn travaille avec Benoit Thevard, au projet "d’aider les citoyens et les élus locaux à cheminer ensemble, à parler le même langage et à s’apporter mutuellement leurs forces complémentaires en les accompagnant dans la sensibilisation, l’évaluation de leur résilience territoriale face au pic pétrolier et l’évolution vers la transition".

Depuis 2010, ils travaillent sur une méthodologie simple et pérenne d'évaluation de la résilience territoriale d’une collectivité et de sa dépendance au pétrole.

Ce blog est le carnet de laboratoire du projet de recherche libre pour un indice d'évaluation globale de la résilience locale face au pic pétrolier.

CarMed vous invite à critiquer, modifier, diffuser ce travail qui ne peut réellement avoir de sens que s’il est partagé !

http://www.resixlience.fr/indice-libre-de-resilience-locale/

SORTIE du dernier livre de Tobie Nathan

"La nouvelle interprétation des Reves"

.Le rêve, signal d'alerte. Un siècle après L'Interprétation des rêves (1899) de Freud, il peut sembler audacieux d'en proposer une version ''nouvelle'': Par Frédéric Keck, Le Monde du 12/05/2011 PSY EN MOUVEMENT n° 12052011

Un siècle après L'Interprétation des rêves (1899) de Freud, il peut sembler audacieux d'en proposer une version "nouvelle". Le défi est brillamment relevé par Tobie Nathan, et permet de mesurer l'innovation que constitue l'ethnopsychiatrie. Cette discipline, qu'il a fondée à la suite de Georges Devereux (1908- 1985), propose en effet de traiter les troubles mentaux à partir de la culture des patients. Elle substitue au discours savant sur l'inconscient un dispositif d'enquête collective sur les êtres qui apparaissent dans le trouble. Conséquence : là où la psychanalyse voit dans le rêve un ensemble de symboles à décoder, l'ethnopsychiatrie décèle un signal d'alerte appelant une forme de prédiction.

Au départ de ce renversement, un constat : l'hypothèse de Freud selon laquelle le rêve exprime de façon codée un désir inconscient ne rend pas compte du cauchemar. Comment comprendre le sentiment d'oppression qu'il suscite et la vivacité avec laquelle on s'en réveille, sinon comme la perception d'une agression cachée ? Le corps serait capable, selon Nathan, de se défendre contre l'agression dans le cauchemar, d'où l'érection du pénis et le mouvement des yeux qui l'accompagnent. Il faut en conclure que le rêve n'est pas un message à déchiffrer mais une action à poursuivre.

Une telle hypothèse est à la fois très ancienne et très neuve. Nathan la retrouve dans La Clé des songes d'Artémidore, grand classique d'"onirocritique" datant du IIe siècle, mais aussi dans les traditions musulmane et juive. Elle est confirmée par la récente neurophysiologie, qui montre que le "sommeil paradoxal" est une période d'intense activité cérébrale et de faible tonus musculaire, permettant au cerveau d'explorer des possibles et de régénérer ses cellules. Tobie Nathan en déduit une nouvelle responsabilité pour celui qui interprète les rêves : il doit poursuivre dans l'interlocution un mouvement esquissé dans le rêve, ce qui l'oblige à saisir les éléments signifiants dans la culture de celui qui le consulte. Ce livre propose ainsi une réjouissante critique du "culte du quiconque" qui applique aux rêveurs une grille d'interprétation toute faite, au détriment de leur singularité.

La Nouvelle Interprétation des rêves, de Tobie Nathan, Odile Jacob, "Psychologie", 246 p., 21,90 €.

 

Dernier livre de Dominique Yufera

"J'suis Prête ! " Titre ambigu, attisant la curiosité.
Le lecteur éventuel feuillettera quelques pages et prendra des bribes de la vie Camille en pleine figure : "un récit de vie contemporaine, rien de bien difficile."

Effectivement.

J'ai pris le parti d'avancer masquée, de tenir le lecteur en haleine, avant de l'amener dans mes filets.
Alors seulement, je dévoile mon objectif : démontrer qu'en France, l'agonie pourrait être librement choisie, sans rester une obligation ou une fatalité.

Les dernières pages offrent, pour débuter, un panorama de la législation actuelle sur la fin de vie en Europe, avant d'exposer le cas français. 
Un important travail de lecture des 74 auditions effectuées, entre avril et octobre 2008 -- Mission d'évaluation de la loi Léonetti -- m'a permis de cibler les arguments récurrents avancés par nos opposants.
Je m'applique alors (et m'amuse parfois) à en démontrer la vacuité et/ou la mauvaise foi, à les cisailler, avec ou sans humour, interpellant directement leurs auteurs, références à l'appui. 

" J'suis prête ! " voudrait s'adresser au plus grand nombre, faire réfléchir les peureux en leur apprenant que la mort douce existe.
" J'suis prête ! " voudrait crier que, dans notre pays, ceux qui le souhaitent pourraient mourir en douceur, sans agonie.

Un livre d'espoir.
L'espoir que nos "élites" cessent de nous considérer comme des enfants à qui il faut indiquer le droit chemin.
L'espoir que nos "élites" entendent la demande de liberté exprimée par certains afin qu'elle soit enfin respectée. 


N.B. "... l'agonie pourrait être librement choisie, sans rester une obligation ou une fatalité."

DECRYPTAGE du dernier livre de Boris Cyrulnik
Psychiatre, neurologue, éthologue, il a popularisé la notion de «résilience» et enchaîne depuis quinze ans les succès de librairie.

S
on nouveau livre, Et mourir de dire : La honte, est sorti il y a à peine quinze jours et il s'est déjà vendu à plus de 75.000 exemplaires. 

Comme d'habitude depuis quinze ans, pourrait-on dire. Voix grave, lente et rassurante, Boris Cyrulnik a écoulé plus de 1,5 million d'exemplaires de ses différents ouvrages, éditions de poche comprises . Ils ont été traduits dans une bonne quinzaine de langues: le coréen, le serbe, le roumain, le suédois, l'allemand… Ils remportent le même succès aux États-Unis, en Grande-Bretagne ou dans les pays arabes.  

Auteur de best-sellers, Boris Cyrulnik est à la fois neurologue, éthologue, psychanalyste et psychiatre, ce qui constitue, selon Xavier Laqueille, psychiatre à Sainte-Anne (Paris), «un cocktail assez riche» . Et qui peut expliquer l'engouement des lecteurs. «Son approche éthologique est très originale et intéresse un large public» , remarque Jean-Pierre Changeux, neurobiologiste, auteur du classique L'Homme neuronal. Avec plus de 500.000 d'exemplaires, Les Vilains Petits Canards, paru en 2001, reste son plus grand succès. C'est ce livre qui a révélé au grand public la notion de «résilience», véritable marque de fabrique de Boris Cyrulnik. 

La résilience, telle qu'il la définit, est la capacité de l'être humain à rebondir après un événement traumatisant. D'une certaine manière, il en est un exemple parlant. Enfant, en 1943, il a réussi à échapper à une rafle en se cachant dans les toilettes de la synagogue de Bordeaux. Ses parents mourront en déportation. 

Le concept de résilience a en fait été forgé aux États-Unis juste après la Seconde Guerre mondiale, en pleine vogue des thérapies comportementalistes.  Françoise Dolto l'avait aussi théorisé. Boris Cyrulnik, lui, a su populariser un mot emprunté à une science dure, la physique. Il désigne la capacité d'un matériau à résister aux chocs. Le style et la méthode Boris Cyrulnik affirme qu'il était sûr de son coup. «J'étais convaincu que mes idées plairaient mais je suis surpris par l'ampleur du succès, confie-t-il. 

A la fin des années 1960, l'encyclopédie médico-chirurgicale une référence dans mon milieu m'avait déjà demandé un article sur l'éthologie, de même que l'Encéphale (revue de psychiatrie clinique biologique et thérapeutique, NDLR).» Il attribue aussi sa réussite en librairies à son « style » et sa «méthode», un savant mélange de descriptions de cas et de métaphores accessibles à tous. «Peu d'auteurs, dit-il, arrivent à associer ces deux genres que sont la charpente clinique et l'illustration littéraire.» «Il parle de chacun d'entre nous, analyse Odile Jacob, son éditrice. Il le fait avec un talent de plume exceptionnel allié à une grande capacité conceptuelle.» 

«Dans une société qui fragilise les individus , analyse le sociologue Jean-Claude Kauffman, ces derniers, pour dépasser leurs problèmes, préfèrent des lectures qui ne leur prennent pas la tête aux propos universitaires froids et analytiques.» Les psychanalystes se montrent plus réservés face à ce concurrent qui vient marcher sur leurs plates-bandes. Certains voient en la résilience la négation de l'inconscient. 

«Cette notion est sympathique, juge Guy Sapriel, psychiatre et psychanalyste. Mais d'où vient-elle? Du Saint-Esprit? De la grâce? Certes, certains d'entre nous disposent d'une forte capacité à rebondir après s'être retrouvés dans des conditions très difficiles. Mais, théoriquement, ce concept n'est pas étayé.» En tout cas, les lecteurs de Boris Cyrulnik y trouvent leur compte et en redemandent. Il reçoit, dit-il, plus de 30 lettres par jour. «Au début, je répondais maintenant, c'est impossible. Les gens me disent que je parle d'eux dans mes livres. C'est à la fois vrai et faux, je parle en fait de la condition humaine.» L'allusion à Malraux n'est pas anodine chez un homme qui se rêve écrivain: «J'ai quand même eu le Renaudot !», rappelle-t-il. 

C'était en 2008 pour son essai Autobiographie d'un épouvantail. Son autre point fort est de n'être en opposition avec aucune école de pensée. «Il n'est fâché avec personne, résume Guy Sapriel. Du coup, le patient non plus car il n'a pas à prendre parti.» Enfin, son idée de génie, a été de sous-entendre que s'il a pu surmonter le drame de son enfance, ses lecteurs peuvent eux aussi se remettre d'un choc. «Son discours est très déculpabilisant donc revigorant, explique Guy Sapriel. C'est une bonne tape sur l'épaule. Mais la résilience n'est pas donnée à tout le monde.»

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