A la Rencontre des idées et des pratiques en psychologie et psychanalyse

Rencontres 1999

Jeudi 7 janvier 1999
Andrès ATENZA

"La formation, évolution ou relation ?"
Dans l'amphithéâtre de l'E.S.C, son Directeur, Andrès ATENZA, a analysé, en philosophe et en pédagogue tout autant qu'en parfait connaisseur de l'entreprise et du monde du travail, cette formule qu'il sous-titre de façon provocatrice: "Que nul n'entre ici, s'il souhaite faire quelque chose d'utile ! La Formation ce n'est que cela... " Quel statut donner à une réflexion sur la Formation ?
Quelles qu'en soient les modalités pratiques, l'acte de la formation est essentiellement articulé à une transmission. Transmission d'une culture, c'est-à-dire d'un patrimoine de connaissances, de pratiques et de valeurs.
La formation ne doit pas être uniquement utilitaire, elle doit favoriser la naissance au monde, d'êtres humains.
Que le Directeur d'un Établissement prestigieux qui se consacre à l'une des formations les plus "utilitaires" qui soient, affirme ainsi la vocation paradoxale de son métier de formateur réservera, sans aucun doute, des débats d'autant plus passionnants qu'il fut "discuté" par Alain ROUCOULES, Psychologue, Directeur Adjoint de l'I.R.F.C.E.S. (Institut Régional de Formations aux Carrières Éducatives Spécialisées)

Jeudi 28 janvier 1999
Jean Luc SUDRES

"L'Art-Thérapie, évolution ou création ?"
Concept d'origine anglo-saxonne, l'art thérapie soulève aujourd'hui un intérêt croissant chez les acteurs du soin, les patients et les personnes intéressées par cette approche, dans le cadre de la multiplication des techniques de soin destinées à palier la distance des adolescents pour les approches purement verbales.
Un tel engouement tient-il à la magie du mot "art" auquel vient s'accoler le sésame 'thérapie" ou plus simplement à la spécificité des effets de cette modalité de prise en charge ?
Au sein de ce paysage touffu, Jean-Luc SUDRES a essayé d'ouvrir quelques voies d'intelligibilité en parcourant:
D'abord quelques jalons historiques afin de situer l'art-thérapie dans la constellation d'expression soeurs (psychopathologie de l'expression, thérapie par l'art, psychothérapie médiatisée, etc.) Puis la sphère des objectifs et des indications-contre indications thérapiques, enfin le champ des processus de créativité et de médiatisation rapportés à la thérapie...
L'ensemble de ce temps de rencontre fut ponctué d'illustrations et de cas cliniques... et Jean Luc SUDRES était discuté par le Professeur Pierre MORON, Président de la Société Internationale de Psycho-pathologie de l'Expression et d'Art Thérapie et personnalité très connue du monde psychiatrique et psychanalytique Toulousain...

Jeudi 14 janvier 1999
Alice MILLER

"Chemin de vie"
Comment nos premières expériences de souffrance et d'amour influent-elles sur notre vie ultérieure et nos relations avec les autres ? Dès notre plus jeune âge, constate Alice Miller, elles impriment en nous des modèles de comportement que, sans nous en rendre compte, nous reproduisons. Pour le meilleur comme pour le pire. Mais ce n'est pas une fatalité. Aussi profondément marqués que nous soyons par notre éducation, nous pouvons, parvenues à âge adulte, déceler ces empreintes et sortir de l'impasse. Les chemins de cette libération sont multiples, aussi divers que les destins individuels.
Destins individuels mais qui croisent aussi les préoccupations de la société. Alice Miller montre que la violence exercée sur les enfants rejaillit sur nous tous; et qu'elle est l'une des sources de la haine.
Les conséquences de la maltraitance des enfants sur la vie de l'adulte ont été peu étudiées jusqu'ici. Pourtant, c'est par cette prise de conscience seulement que nous pourrons briser le cercle infernal de la violence, dans la famille et dans la société. Ainsi, Alice Miller, infatigable "explicatrice", nous apporte un message d'espoir.

Jeudi 4 mars 1999
Philippe GUTTON

"L'Adolescence, évolution ou excplosion ?"
Violences, marginalités, exclusions, explosion...les mots forts sont lâchés, telle une fatalité ! L'adolescence est présentée pour une large part comme l'apanage d'une jeunesse de la modernité. Et les statistiques qui essaient de donner la mesure du phénomène, négligent que cet état de fait résulte d'un effet parallèle de nos sociétés industrialisées et de la violence psychique pour l'adolescent qui doit tenter de l'élaborer par des réussites ou échecs transitoires ou définitifs...
En effet, les remaniements psychiques à la puberté sont d'une grande violence et modifient profondément l'équilibre de l'enfance. Cette métamorphose va être organisatrice ou exiger une réorganisation. Parfois, elle est source de pathologie, en particulier psychotique addictive sous forme de passage à l'acte.
Ainsi l'adolescence qui peut être source de déviations graves peut aussi être positive même si le changement implique une période de crise.
Directeur du GREUP, (Groupe de Recherches et d'Études Universitaires en Psychologie) Philippe GUTTON, nous expose, en partant de situations cliniques, son expérience de psychiatre et psychanalyste avec des adolescents.

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